Morkam, parce qu'il n'y a pas de justice.

Morkam

Identité . ▬ Race: Sheikah déchu. ▬ Métier: Corsaire. ▬ Clan: Anciennement partisan des Faucons d’Argent, maintenant du côté des Quatre Cavaliers de l’Apocalypse. ▬ Âge: 30

†Caractère et Physique†

Morkam est un personnage acariâtre, méfiant et calculateur. Les épreuves qu'il a du endurer y sont pour quelques choses, bien que cela était déjà ancré dans sa personnalité dès le départ. C'est un homme très intelligent, qui trouvera toujours son compte dans les affaires qui le concernent. Il n'hésite pas à tracter avec les criminels et autres hors-la-loi, car seul importe pour lui le résultat. Agissant toujours avec hargne, il n'abandonnera jamais l'objectif qu'il se sera fixé. Il est comme ça, têtu et buté. Jusque là, il n'a jamais eu à remettre en cause cet aspect de sa personnalité, car ses méthodes douteuses et peu morales lui ont toujours permis d’obtenir ce qu’il veut. Morkam n'agit toujours que dans son intérêt, aussi on ne peut pas lui faire confiance.


Morkam était un beau jeune homme bien bâti et charmant quoiqu’un peu trop ténébreux. Il a changé du tout au tout le jour où il fut trahit par ses compagnons Sheikahs qui l’abandonnèrent face aux créatures de Ganondorf pour pouvoir sauver le reste de leur unité. Il n’en reste pas moins un homme musclé à la stature intimidante. Son visage dur et froid en rajoute également à son côté sinistre. En dehors de ses habits noirs (son grand manteau au col garnis de plumes et son ensemble couleurs de nuit), il porte un bandeau d’un vert terne au niveau du front. Il possède également deux anneaux d’argent à l’oreille droite et de nombreuses nattes dont certaines sont délavées par les ans. Ses traits se sont endurcis avec le temps et les aventures, et de plus en plus de balafres s’affichent sur son corps meurtris par une vie de duels. Sa blessure la plus voyante est celle qu’il porte le long de sa lèvre à droite de son visage, figeant son expression dans un demi-sourire sordide. Autrefois loquace par moment, il a perdu toute sagacité depuis qu’il a été blessé. Pour lui, l’heure n’est plus aux rires, mais à la vengeance.

Morkam n'hésite pas à menacer, voir tuer et torturer pour obtenir ce qu'il veut.

◊Capacités◊

Morkam était un Sheikah sans capacité particulière. Il ne savait pas générer des faisceaux de lumières ni se téléporter, encore moins pratiquer une quelconque magie spécifique dans son ensemble. Seule s’offrait à lui sa force physique. Étonnement résistant, le meilleur atout de Morkam reste son endurance. Il peut fournir des efforts physiques importants sans véritable difficulté et peut tenir longtemps un combat sans s’essouffler pendant de longues minutes. Il est également bon en escalade, et n’en déplaise à sa démarche lente et massive, il sait faire preuve d’agilité dans les terrains escarpés. Son organisme relativement solide le met à l’abri de nombreuses maladies et lui permet de plus facilement supporter l’hypothermie. Néanmoins, il est loin d’être invincible.
Ses pouvoirs se révélèrent à lui lors de son internement forcé dans la forteresse Gérudo. Il est désormais en mesure de pouvoir générer de puissants éclairs qui intensifient énormément la puissance de ses coups. Ainsi, il a acquit peu-à-peu la maîtrise de l’énergie brute. Mais Morkam n’est pas un magicien. Il se contente d’utiliser cette force terrifiante pour causer des ravages parmi ses ennemis lorsqu’il ferraille, mais il en garde un usage très limité. La destruction est la seule voix qui a eu le mérite d’attirer son attention, aussi il ne cherche pas à apprendre autre chose. Tant pis pour lui.
Bretteur hors-pair, son maniement du sabre impitoyable et imprévisible associe avec brio coups bas et force brute. Il possède donc une longue épée à la lame imbibée d'un poison mortel, qui provoque un saignement abondant et fulgurant à la moindre estafilade, se faisant se vider de son sang sa victime en quelques minutes. Le résultat est terriblement efficace, et douloureux... Il possède également un pistolet qui lui sert à abattre ses ennemis quand il ne veut pas utiliser ses pouvoirs.

En combat, Morkam est terrifiant.

•Histoire•

L’avenir de Morkam était tout destiné. Dès sa naissance, il suivrait l’entraînement requit pour devenir membre des Faucons d’Argent, une unité de Sheikahs se disant faire partie de l’élite qui punissait les bandits. Très vite, il fut emporté par le rythme éprouvant d’une société n’exigeant que l’excellence. Il ne comprit presque pas ce qu’il lui arrivait. Néanmoins, en dépit du fait que son éducation était trop hautaine à son goût, il lui trouvait de nombreux avantages. Il était nourrit, logé, on lui apprenait les langues, l’écriture, l’escrime, la survie, l’honneur… Il mena une vie remplie et ordonnée d’enfant préparé au combat sans péripéties particulière jusqu’à sa vingtième année. Il était devenu un homme, un vrai, tout en musculature et en puissance, dont le côté aussi intimidant qu’énigmatique plaisait à la gente féminine. De plus, il était évident que Morkam était doté de certaines qualités, qui faisaient de lui un membre considéré auprès des autres Sheikahs. Comme la plupart des partisans du groupuscule que ce qu’il croyait être la société formait, il accomplissait des missions de chasseurs de primes. Car l’une des règles fondamentales de son village était de protéger les faibles et les innocents, comportement justifié par le fait que lesdits « pions de la famille royale » étaient tout autant sous leur responsabilité que ces-derniers. Cet élitiste toujours plus prononcé devenait de plus en plus insupportable pour Morkam. Il n’acceptait pas le fait que son existence soit mêlée à celle d’autres inconnus qui n’avaient rien à voir dans sa vie. La faiblesse et surtout la couardise de certains des villageois Hylien qu’il avait eu à protéger. Constater que nombre d’entres-eux ne méritait même pas de vivre le répudiait. Mais le Sheikah se gardait bien d’exprimer son désaccord envers ses précepteurs, lui donnant ainsi un nouveau but à accomplir : devenir plus puissant qu’eux afin de pouvoir ensuite acquérir une véritable liberté, car Morkam n’aimait pas son existence cloisonnée aux respects des règles et au cantonnement absurde de l’idée que les Sheikahs étaient les êtres supérieurs qui devaient défendre les autres non pas par amitié, mais plutôt par pitié. Il haïssait cette espèce d’hypocrisie méprisante qui faisait passer les autres peuples d’Hyrule pour des moins que rien. Il détestait cette recherche incessante du parfait, de l’exemplaire, ce refus profond du moindre défaut qui constitue pourtant toute la nature humaine.
C’est pourquoi il se décida alors d’être le meilleur. De surclasser tous les autres, avec en tête la conscience d’être loin d’être parfait. Il affronta ses camarades en duel, les écrasant sous la puissance de ses coups, de ses attaques imprévisibles et de son art guerrier. Il finit par acquérir une réputation de terrible sabreur qui le fit tenir en estime pour nombre de compagnons Sheikah. C’était au plus fort de cette lancée qu’il fut convié par plusieurs haut-gradés du village afin de rejoindre les rangs d’une unité spéciale nommée « Les Faucons d’Argent ». La crème de la crème qui se voyait effectuer des missions spéciales à travers tout Hyrule. Il n’en fallut pas plus pour convaincre Morkam qui s’engagea sans hésiter. Il accomplit moult missions en arborant ces couleurs pendant 3 ans. Durant cette période riche en aventures, il fit la connaissance d’Emilia, une Sheikah ravissante, tout en finesse, avec qui il devint grand ami. Un jour, ils se défièrent dans un duel amical, qui fut surprenant, de parles coups utilisés et l’énergie employée. De toute évidence, ils étaient du même niveau. Ceci ne fit que renforcer leurs liens, et c’était avec une grande complicité qu’ils continuèrent de « rendre la justice au nom de la famille royale ». Morkam se demandait souvent s’il existait d’autres tribus Sheikah qui agissait ainsi, en commando. Il lui vint finalement l’audace de parler des différences d’opinions qu’il éprouvait avec celles du village. Emilia lui expliqua calmement qu’elle n’était pas d’accord avec lui, que pour elle ces valeurs étaient tout à fait légitimes et qu’il fallait les respecter. Tout ceci finit par éclater en une terrible dispute. Le lendemain, une mission des plus périlleuses leur fut assignée. Eux deux et une petite troupe devaient effectuer une opération éclair à la forteresse Gérudo, afin d’enrayer la menace qu’incarnait Ganondorf. Décidant de mettre leur ressentis de côté, les deux amis tentèrent de faire tout leur possible pour que ce soit une réussite.
Malheureusement, il se trouva que le château était mieux garder que prévu, et après une rude bataille, plusieurs des Sheikah finit par crouler sous le nombre. La situation était désespérée. Dans un ultime assaut, le groupe parvint à faire une percée pour ensuite prendre la fuite, seulement, Morkam ne fut pas assez rapide. Un ennemi s’était déjà mit en travers de sa route, le séparant de ses alliés. Emilia lui adressa un dernier regard. Aucun ne vint à son secours. Personne ne tenta de l’aider. Même pas une estocade, rien. Il fut terriblement battu et incarcéré à-même la forteresse qu’il avait tenté de prendre d’assaut. Pendant des mois, il fut torturé, battu à mort, frappé, blessé, mutilé, mais jamais il ne lâche un mot. Jamais il ne trahit les siens, car envers et contre-tout, il ne pouvait pas laisser ces monstres détruire ce qui avait été son foyer. Et puis… Et puis le temps passa. Ce qui était bravoure et solidarité obstinée finit par se transformer en haine. Ils l’avaient abandonné. Ils n’avaient jamais tenté de le récupérer. Il avait bien vu la fatalité qui l’attendait dans les yeux d’Emilia. Alors, après tout, pourquoi pas ? Il finit par lâcher les noms. Tous les noms. C’était sa vengeance, le désaccord qu’il n’avait jamais su exprimer. Ne tenant plus, il parvint à s’enfuir par un coup de chance inouï, en empruntant une aile du château qui était étonnement déserte. C’était presque trop facile. Une fois dehors, ses pas le conduisirent vers ce qui fut son village. Il marcha, silencieux et interdit, sur les ruines de sa maison. Il contempla les cadavres calcinés qui ornaient le sol, les traces de batailles, les débris d’habitations. Et lui, dans tout cela, avec son corps ravagé, il ne savait plus que faire. Il avait obtenu sa revanche, mais à quel prix ? Est-ce-que tout cela avait-il été vraiment nécessaire ? Non. Il s’était fait piégé. Sur toute la ligne. L’amertume prit le pas sur l’abattement.
Il retourna parmi les Hyliens, se fondant dans la masse tel le serpent insidieux en quête d’une nouvelle proie. Se faisant ombre parmi les ombres, l’on oublia rapidement tout de son passé. Seul restait son nom, infatigable drapeau de son existence torturée. « Morkam ». Il se fit rapidement un nom dans le domaine du banditisme en se lançant dans le trafic d’esclaves. L’âme ternie par tous ces méfaits, c’est avec surprise qu’il retrouva un jour Emilia sur sa route. En tant que survivante et surtout en tant que Faucon d’Argent, elle ne pouvait le laisser continuer ainsi. C’est là que s’en suivit un duel terrible, ou chacun redoublait d’ardeur pour prendre l’avantage sur l’autre.. La rage bestiale s’opposait à la finesse assurée et indéfectible, fatale confrontation à la violence sans égale. Nul ne sut combien de temps ce duel dura Mais au prix d’impitoyables efforts, ce fut finalement Emilia qui eut le dernier mot, blessant mortellement son ancien ami au plexus. Elle partit ainsi, le laissant mourant au beau milieu de la ruelle sombre et sale dans laquelle ils se furent si durement affrontés. Aussi surprenant que cela puise paraître, Morkam s’en sorti vivant, et après avoir passé plusieurs semaines alité, il en sorti avec une ferveur renouvelée. Elle lui avait ouvert les yeux. Il s’y était prit de la mauvaise façon. Ce n’était pas comme ça qu’il allait prouver que c’était lui qui avait raison. Les fantômes du passé étaient trop coriaces pour qu’il puisse les ignorer. Il allait trouver le moyen de détruire la forteresse Gérudo. C’était ça ou rien. Il allait terminer la mission, et ce coûte que coûte. Et il réussirait. Et lorsqu’il brandira la tête de Ganondorf face à ceux qui doutaient de lui, alors il pourra dire qu’il est vraiment le meilleur…


« Moi j’arbore ma laideur. Les autres la dissimulent. Je ne sais pas ce qui est le mieux, on pourrait en discuter… »

Morkam dans son duel contre Emilia.

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